Les vantaux des portes
Les portes à planches croisées
Traditionnellement les vantaux étaient réalisés en planches croisées, horizontales à l’extérieur, verticales à l’intérieur, rendues solidaires par une un nombre important de clous retournés. Les exemples rencontrés à Rébénacq montrent que ce type de vantaux est encore réalisé, au XVIIIe siècle ou début du XIXe, même pour des maisons aisées. L’intérêt de cette technique tient à sa simplicité, sa robustesse et au moindre coût de son exécution.
Les portes à panneaux
Un vantail peut également être constitué d’un cadre en bois rempli par des panneaux – comme maintes portes d’armoire. Le cadre nécessite des assemblages avec tenon et mortaise, dont la confection avec un outillage à main prend du temps. C’est sans doute l’une des raisons pour lesquelles ces portes à panneaux ne se généralisent donc dans les milieux ruraux qu’assez tard, en deuxième moitié du XIXe siècle à Rébénacq, lorsqu’un outillage mécanisé vient faciliter le travail – dans les villes, de belles portes à cadre ouvragées ornent dès le XVIIIe les maisons de notables.
Tant que le coût du verre reste prohibitif, le remplissage du cadre se fait par des panneaux de bois. Ce coût diminue progressivement au fil du XIXe siècle. Le verre se limite d’abord à l’imposte – petite surface au-dessus du vantail, puis au début du XXe siècle, la surface vitrée se développe en panneau protégé par une grille (en fer forgé ou en fonte). La conquête du vantail par le verre se poursuit avec des portes réalisées entièrement dans ce matériau, comme celles du secrétariat de mairie de Rébénacq refait en 2011.